Récits lettons

J’ai passé trois jours en Lettonie. C’était en août 2016. Un voyage imprévu. Quelques jours de libres sont apparus à l’improviste sur le chemin du retour entre ma mère patrie, la Suisse, et mon actuelle patrie, l’Islande. Objectif principal du mini-voyage: redécouvrir Stockholm avec des températures positives. Mais ayant traversé récemment la Baltique de Finlande en Estonie, je me suis dit, pourquoi pas refaire le coup de Suède en Lettonie? Aussitôt dit, aussitôt fait. C’est plus long à traverser. Il faut passer la nuit sur le duty-free-ferry, une expérience sympathique et moins chère qu’une nuit d’hôtel, enfin, ça dépend du temps passé au bar à bord… Et au réveil, un nouveau pays. J’aime bien ce genre de réveil!

Melngalvju nams – Schwarzhäupterhaus

Premier jour. Pluie, pluie et pluie. J’ai quand même réussi à m’abriter ici et là pour prendre quelques photos du centre-ville de Rīga. Deux-tiers de million d’habitants vivent dans la capitale lettonne, sur les deux millions que compte le pays. J’ai découvert quelques spécialités locales, notamment le baume noir de Rīga (en letton: Rīgas Melnais balzams), subtil mélange de 24 plantes différentes avec de la vodka. Ça a bon goût, particulièrement la variante au cassis. C’est supposé soigner tous les maux possibles et imaginables et c’est un fait, malgré le temps pluvieux persistant, je ne suis pas tombé malade en Lettonie! Les Lettons parlent… letton, une langue à des années-lumière de l’estonien. C’est une langue balto-slave comme le lituanien. L’estonien étant une langue finno-ougrienne comme le finnois et le… hongrois. La fin d’après-midi a été consacrée à la découverte des principaux monuments de la capitale, parmi lesquels le Monument de la Liberté et la Maison des Têtes Noires, une demeure du XIVème siècle (nom letton: Melngalvju nams; nom allemand: Schwarzhäupterhaus), dont le but principal était de servir de lieu de rencontre pour les marchants allemands célibataires et dont le destin fut d’être bombardé par… les Allemands durant la Deuxième Guerre mondiale, avant d’être reconstruite à l’identique à la fin du XXème siècle à l’occasion du 800ème anniversaire de la ville de Rīga. Comme à Tallinn (Estonie), le centre pavé de la ville de Rīga fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Trop de baume noir à Rīga?

Le soir venu, j’ai testé le soda local, appelé kvass, une boisson à base de pain de seigle fermenté, plus populaire dans les pays baltes que n’importe quel autre soda!

Deuxième jour. Pluie toujours. Mais soleil en Lituanie. Alors je suis allé en Lituanie. L’occasion d’apprécier les verts paysages lettons depuis le bus.

Troisième jour. La pluie a cessé le long de la rivière Daugava. J’ai sauté dans une barque pour découvrir Rīga plus en détail, avant de parcourir dare-dare certaines rues renfermant des bâtiments de style Art nouveau, Rīga étant la ville au monde abritant le plus d’Art nouveau. Pour finir, avant de m’en retourner en ferry du côté de Stockholm, j’ai pris le temps d’entrer dans la Kristus Piedzimšanas pareizticīgo katedrāle, plus connue comme la Христорождественский кафедральный собор ou cathédrale de la Nativité de Rīga, pour ceux d’entre vous qui ne maîtriseraient ni le letton ni le russe. Les communistes convertirent la cathédrale en planétarium! Je me demande si le monde se porterait mieux en convertissant tous les dômes religieux en planétariums…

Art Nouveau à Rīga

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